Les entreprises cherchent constamment des moyens d’optimiser leur fiscalité. Parmi les stratégies disponibles, l’utilisation des montants totaux des déficits antérieurs non encore imputés se révèle fondamentale. En reportant ces déficits sur les exercices futurs, les entreprises peuvent réduire leur base imposable, ce qui allège leur charge fiscale.
Cette pratique, bien que technique, a des implications majeures pour la santé financière des entreprises. Elle permet non seulement une meilleure gestion des flux de trésorerie, mais aussi une planification stratégique plus flexible. Les dirigeants doivent donc comprendre comment maximiser cet outil pour naviguer efficacement dans le labyrinthe fiscal.
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Plan de l'article
Qu’est-ce que les déficits fonciers antérieurs restant à imputer ?
Le déficit foncier imputable sur le revenu global survient lorsque le montant des frais et charges est supérieur aux recettes après déduction des intérêts d’emprunt. Ce mécanisme permet de réduire la charge fiscale en déduisant le déficit des autres revenus, tels que les traitements et salaires ou les pensions.
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Utilisation des déclarations de revenus
Pour reporter le déficit foncier, utilisez la déclaration de revenus 2042. Les cases clés sont :
- Case 4BC : pour le déficit foncier imputable sur le revenu global
- Case 4BB : pour le déficit foncier reportable sur les revenus fonciers
- Case 4BD : pour le montant cumulé des déficits fonciers antérieurs restant à imputer
Conditions d’imputation
Un déficit foncier imputé sur le revenu global n’est définitivement acquis que si le bien locatif dont provient ce déficit est maintenu à la location jusqu’au 31 décembre de la troisième année suivant l’imputation. Si les intérêts d’emprunt dépassent les recettes ou si le déficit foncier imputable sur le revenu global est supérieur à 10 700 €, cette part de déficit est reportable sur les revenus fonciers futurs.
Plafonds et nouvelles réglementations
Depuis le 1er janvier 2023, le doublement du plafond du déficit foncier s’applique jusqu’au 31 décembre 2025 pour les devis acceptés à compter du 5 novembre 2022. Le plafond du déficit foncier a été rehaussé à 21 400 € en 2024. Les travaux de réparation, d’entretien et d’amélioration de l’existant peuvent bénéficier du déficit foncier, contrairement aux travaux de construction, de reconstruction ou d’agrandissement.
Comment imputer les déficits fonciers sur les revenus des années suivantes
Pour imputer les déficits fonciers sur les revenus fonciers des années suivantes, utilisez la déclaration de revenus 2044. La case essentielle est la case 4BD, où le montant cumulé des déficits fonciers antérieurs restant à imputer doit être inscrit. Ce report s’applique lorsque les intérêts d’emprunt excèdent les recettes ou lorsque le déficit foncier imputable sur le revenu global dépasse 10 700 €.
Conditions d’imputation
Le déficit foncier est imputable sur les revenus fonciers futurs uniquement si le bien locatif reste en location jusqu’au 31 décembre de la troisième année suivant l’imputation. Pour les déficits supérieurs à 10 700 €, ou excédant les recettes après déduction des intérêts d’emprunt, le report est automatique sur les années suivantes.
Cas spécifiques
Certains dispositifs, comme le PERISSOL et le COSSE, peuvent influencer le montant et les conditions d’imputation des déficits fonciers. Les travaux de réparation, d’entretien et d’amélioration bénéficient de ce mécanisme, mais les travaux de construction, de reconstruction ou d’agrandissement n’y sont pas éligibles.
Plafonds et mises à jour
Avec le plafond du déficit foncier rehaussé à 21 400 € en 2024, cette mesure est valable jusqu’au 31 décembre 2025 pour les devis acceptés après le 5 novembre 2022. Utilisez ces informations pour optimiser vos déclarations et réduire la charge fiscale.
Cas particuliers et situations spécifiques
Dispositifs spécifiques
Les dispositifs PERISSOL et COSSE sont deux régimes fiscaux influençant l’imputation des déficits fonciers. Le dispositif PERISSOL permet une déduction fiscale spéciale tandis que le dispositif COSSE favorise la mise en location de biens à loyers modérés. Utilisez ces dispositifs pour optimiser fiscalement vos investissements locatifs.
Conditions de location
Pour que le déficit foncier soit définitivement acquis, le bien locatif doit rester en location jusqu’au 31 décembre de la troisième année suivant l’imputation du déficit. Cette condition s’applique autant pour les déficits imputés sur le revenu global que pour ceux reportés sur les revenus fonciers futurs.
Plafonds et travaux éligibles
Le plafond du déficit foncier a été rehaussé à 21 400 € en 2024. Ce nouveau plafond s’applique jusqu’au 31 décembre 2025 pour les devis acceptés à partir du 5 novembre 2022. Les travaux de réparation, d’entretien et d’amélioration bénéficient de ce mécanisme, contrairement aux travaux de construction, de reconstruction ou d’agrandissement.
- Travaux de réparation : éligibles
- Travaux d’entretien : éligibles
- Travaux d’amélioration : éligibles
- Travaux de construction : non éligibles
- Travaux de reconstruction : non éligibles
- Travaux d’agrandissement : non éligibles
Montants spécifiques
Pour les déficits fonciers dépassant les seuils actuels de 10 700 €, la partie excédentaire est reportable sur les revenus fonciers futurs. L’année 2023 marque le début de l’application du doublement du plafond, avec un rehaussement à 21 400 € en 2024. Utilisez ces plafonds pour planifier vos investissements et maximiser vos avantages fiscaux.