Biens immobiliers : top des biens qui se vendent le mieux en France

Un studio de 20 m² à Paris peut partir plus vite qu’une maison de 120 m² dans une petite ville de province. Les taux d’intérêt en hausse n’empêchent pas certains types de logements de s’arracher à prix record, tandis que d’autres stagnent sur le marché.

Les données de 2024 révèlent des écarts de performance marqués selon les régions, mais aussi selon la typologie des biens. Certains profils d’investissement continuent de générer un rendement locatif supérieur à 6 %, malgré un contexte global tendu.

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Ce que révèle le marché immobilier français en 2024 : tendances et surprises

2024 bouscule les certitudes sur le marché immobilier français. Les règles d’hier ne tiennent plus toujours : la hausse des taux d’intérêt resserre l’accès au crédit, mais certains biens conservent une attractivité indiscutable. Sur le terrain, la sélection s’opère à grande vitesse.

Dans les grandes villes, la tension ne faiblit pas sur les appartements familiaux. À Paris, Lyon ou Marseille, les trois ou quatre pièces bien situés, dotés d’un extérieur, trouvent acquéreur en quelques semaines seulement. Les prix restent élevés, mais dès que la localisation laisse à désirer, la décote s’accentue. Les petites surfaces, si prisées des investisseurs ces dernières années, font désormais face à des vents contraires : la fin du boom du meublé et les normes énergétiques plus strictes freinent les ardeurs.

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En périphérie des grandes métropoles, la maison individuelle garde la cote. Beaucoup d’acheteurs franciliens acceptent de s’éloigner pour privilégier leur cadre de vie. En province, la demande se concentre sur les villes qui bougent, là où le prix au mètre carré reste abordable. À Rouen, par exemple, le marché des maisons tient bon, porté par la vitalité locale et l’arrivée de nouveaux actifs.

Voici ce qui ressort clairement dans ce contexte :

  • Les biens rénovés et bien classés sur le DPE (A ou B) partent en priorité, profitant de l’exigence environnementale croissante.
  • Quant aux biens atypiques, lofts, ateliers, ils séduisent une clientèle à la recherche de caractère, mais ce marché reste limité.

En somme, le marché immobilier français de 2024 ne se plie pas à une règle unique. Les écarts se creusent entre segments, les prix reflètent la réalité de chaque territoire. L’effet domino généralisé n’existe plus : il faut désormais raisonner à l’échelle locale.

Quels types de biens s’arrachent le plus vite (et pourquoi) ?

À Paris, Lyon, Marseille, la tension reste palpable. Les appartements familiaux idéalement placés, dotés d’un extérieur, dominent le palmarès des ventes rapides. Ce segment résiste à toutes les secousses : la demande reste forte, solvable, et portée par l’évolution des modes de vie. Avec l’essor du télétravail, une pièce supplémentaire, un balcon, un jardin deviennent des critères décisifs. Quand un bien coche toutes les cases, emplacement, luminosité, performance énergétique, il peut se vendre en moins de quinze jours.

À l’opposé, studios et petites surfaces marquent le pas. La rentabilité locative s’effrite et la demande fléchit, surtout dans les villes où les prix ont flambé. Quelques exceptions subsistent : à Marseille ou Rouen, la pression étudiante et l’activité économique maintiennent la demande sur les deux-pièces de centre-ville. Mais à Paris, certains investisseurs préfèrent se retirer.

Les maisons individuelles suscitent toujours autant d’intérêt. Autour des grandes villes, là où l’on peut encore acheter pour moins de 500 000 euros, la demande explose. Exemple concret à Rouen : les maisons de ville rénovées se vendent à toute vitesse, portées par une offre rare et l’arrivée de nouveaux profils d’acheteurs.

Trois tendances se dégagent nettement :

  • Les biens rénovés, avec DPE A ou B, s’arrachent en priorité.
  • Les appartements traversants et lumineux, bien desservis, ne restent jamais longtemps disponibles.
  • Les biens atypiques attirent une clientèle urbaine exigeante, prête à investir davantage pour l’originalité.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les transactions les plus rapides, localisation, état général et efficacité énergétique s’alignent parfaitement avec les attentes du moment.

Rendement locatif : quelles villes offrent les meilleures opportunités cette année ?

Pour ceux qui cherchent à investir, le paysage change. Les grandes métropoles voient leur rentabilité s’éroder, alors que certaines villes moyennes tirent leur épingle du jeu. Saint-Étienne s’impose comme une valeur sûre : le prix au mètre carré y reste sous la barre des 1 500 euros, tandis que le rendement locatif brut tutoie les 8 %. À Rouen, le dynamisme universitaire et la tension locative favorisent un rendement solide, souvent autour de 6 à 7 % selon les quartiers.

Tours a trouvé sa place sur la carte : prix d’achat raisonnables, demande locative forte, notamment pour les petites surfaces. Les investisseurs peuvent y dénicher des biens sous les 3 000 euros le mètre carré, avec une rentabilité brute comprise entre 5 et 6,5 %. La vacance locative y est quasi inexistante, ce qui sécurise l’investissement.

Pour comparer ces destinations, voici un aperçu :

Ville Prix moyen appartement Rendement locatif brut
Saint-Étienne 1 470 €/m² 8 %
Rouen 2 400 €/m² 6,5 %
Tours 2 930 €/m² 6 %

À Paris et dans les grandes métropoles, la rentabilité fond, plombée par les prix d’achat et une fiscalité moins favorable. Miser sur la diversité des locataires, la vigueur de l’économie locale, reste le meilleur moyen de sécuriser son investissement sur la durée.

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Les critères incontournables pour réussir son investissement locatif en 2025

L’investissement locatif ne laisse plus de place à l’improvisation. Les investisseurs expérimentés affinent leur stratégie en s’appuyant sur quelques critères décisifs. Premier réflexe : s’intéresser à la performance énergétique. Un logement bien noté au DPE (A ou B) se loue mieux, plus cher, et se revend plus facilement. Ce critère devient non négociable.

La localisation, elle, reste le pilier de toute démarche. Viser les quartiers en pleine transformation, ou ceux proches des pôles d’emplois et des universités, permet de capter une demande régulière. Rouen, Tours : ces villes qui attirent étudiants et jeunes actifs, offrent des perspectives solides. La vacance locative, indicateur clé pour tout investisseur, doit rester minimale pour garantir des revenus constants.

La typologie du bien a aussi son mot à dire. Les deux ou trois pièces séduisent étudiants et jeunes actifs, assurant une rotation stable et un taux d’occupation élevé. Pour maximiser le rendement, beaucoup se tournent vers la location meublée, fiscalement avantageuse et moins risquée sur la durée.

Pour réussir, voici les leviers à activer :

  • Performance énergétique : gage de valeur ajoutée et de demande locative forte
  • Localisation : accès facile aux transports, proximité des pôles économiques ou universitaires
  • Typologie : la demande explose sur les petites et moyennes surfaces
  • Gestion locative : fluidité, suivi rigoureux, et outils digitaux pour simplifier les démarches

La gestion locative elle-même se modernise. Les agences proposent désormais des états des lieux automatisés, des plateformes de gestion, pour réduire les irritants et fiabiliser les revenus. Un impératif alors que la réglementation évolue sans cesse.

Rien n’indique que la donne va s’inverser à court terme. Le marché récompense ceux qui anticipent, s’adaptent, et repèrent les signaux faibles. Demain, le bien qui coche toutes les cases ne restera jamais longtemps sans preneur.

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