Dispense de taxe d’habitation : Qui est concerné par cette exemption ?

Femme française triant des lettres dans la cuisine

3,7 millions de résidences secondaires affichent toujours fièrement leur avis d’imposition, pendant que le reste du pays a déjà tourné la page. La réforme de la taxe d’habitation, vantée comme la grande révolution fiscale, n’a pas effacé toutes les lignes sur la feuille d’impôts. En 2025, la carte des exemptions ressemble toujours à un patchwork : résidence principale, secondaire, logement vacant… chaque situation a ses règles, chaque commune, ses propres choix.

La taxe d’habitation en 2025 : ce qui change et ce qui reste

En 2025, la taxe d’habitation poursuit sa mue, mais loin de disparaître entièrement, elle se transforme. Pour la grande majorité des foyers, l’avis d’imposition lié au logement principal ne sera plus qu’un vieux souvenir. Cette bascule marque la fin d’un impôt longtemps jugé inéquitable. Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

Les résidences secondaires restent dans le viseur. La plupart des communes ont désormais la main pour augmenter la note sur ces biens, histoire de freiner la spéculation et de répondre à la tension sur le marché immobilier local. Résultat : d’une ville à l’autre, la facture varie, parfois du simple au triple.

Un point de repère reste solide : la différence entre taxe d’habitation et taxe foncière. Les propriétaires, eux, continuent de régler la taxe foncière sur tous leurs biens, qu’il s’agisse de leur résidence principale, d’une maison à la campagne ou d’un appartement inoccupé.

Voici comment la situation se décline selon le type de logement :

  • Résidence principale : la quasi-totalité des ménages n’est plus concernée par la taxe d’habitation.
  • Résidence secondaire : la taxe s’applique toujours, avec parfois une majoration décidée par la commune.
  • Logement vacant : une fiscalité spécifique peut s’ajouter, selon les règles locales.

Au final, la France reste fidèle à son système à géométrie variable : le statut du logement et la localisation dictent la règle du jeu, chaque mairie adaptant sa politique selon ses propres enjeux.

Qui doit encore payer la taxe d’habitation ? Un point sur les critères

La disparition de la taxe d’habitation sur la résidence principale laisse subsister des zones grises. Le point de mire se déplace désormais vers les propriétaires et locataires de résidences secondaires. Qui reste alors concerné par l’avis d’imposition en 2025 ?

La règle est simple : toute personne disposant d’un logement utilisé à titre secondaire, qu’il s’agisse d’un studio à la mer, d’un chalet à la montagne ou d’un pied-à-terre en ville, doit régler la taxe d’habitation correspondante. Ce n’est pas qu’une affaire de propriétaires : un locataire qui occupe un second logement, même temporairement, entre aussi dans le champ d’application. Dans de nombreuses zones urbaines, la taxe grimpe encore davantage sous l’effet des majorations décidées par les collectivités pour lutter contre la multiplication des logements faiblement occupés.

La géographie fait toute la différence. Certaines villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Nice appliquent des majorations particulièrement élevées, là où la pression immobilière ne faiblit pas. Le montant de la taxe dépend donc autant du type de logement que de son adresse.

Le cas des logements laissés vacants ne doit pas être négligé. Un logement inoccupé depuis plusieurs mois, selon sa situation et sa durée de vacance, peut se voir appliquer une taxe sur les logements vacants (TLV). À travers ce dispositif, l’État vise à encourager la remise sur le marché locatif, tout en limitant la spéculation sur des biens sous-utilisés.

Résidences principales, secondaires et logements vacants : quelles différences pour l’exemption ?

La notion de résidence principale reste la clef de voûte du système. Il s’agit du domicile où l’on vit effectivement, où l’on concentre ses démarches administratives, sa vie familiale, son travail. Depuis 2023, la quasi-totalité des ménages n’est plus imposée sur ce logement, à quelques exceptions près comme certains logements de fonction ou occupations à titre gratuit.

À l’inverse, la résidence secondaire, qu’il s’agisse d’une maison de vacances ou d’un appartement loué occasionnellement, reste soumise à la taxe. Dans les zones tendues, la majoration vient souvent alourdir la note, suivant la logique de contenir la multiplication des logements peu occupés.

Pour les logements vacants, la règle se corse encore. Un bien inoccupé depuis plus d’un an dans certaines communes peut déclencher la TLV. L’objectif affiché est de remettre ces logements sur le marché, la fiscalité variant selon la commune, la durée d’inoccupation et le statut du bien.

Les trois grandes catégories de logements se distinguent ainsi :

  • Résidence principale : quasi-généralisation de l’exemption.
  • Résidence secondaire : imposition maintenue, souvent relevée selon la zone.
  • Logement vacant : fiscalité ajustée à la durée d’inoccupation et à l’emplacement.

Exonérations et cas particuliers : êtes-vous concerné par une dispense en 2025 ?

La dispense de taxe d’habitation sur la résidence principale concerne désormais la quasi-intégralité des foyers. Quelques situations échappent encore à cette règle : occupation à titre gratuit, logement de fonction sans bail, ou cas particuliers identifiés par l’administration fiscale. Pour la grande majorité, le paiement en ligne de cet impôt local appartient désormais au passé.

La résidence secondaire reste soumise à l’imposition, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une société civile immobilière (SCI). Dans plusieurs communes, tout particulièrement celles situées en zone tendue, la taxe grimpe sous l’effet de la majoration, parfois de façon spectaculaire. Un appartement à Paris ou à Nice, par exemple, ne sera pas taxé de la même manière qu’une maison isolée dans la Creuse.

Mais il existe des exceptions : certaines personnes peuvent encore bénéficier d’une exonération taxe habitation sur leur résidence principale, à condition de répondre à des critères stricts de ressources ou de situation. Parmi les profils concernés figurent les personnes de plus de 60 ans sous conditions de revenus, les bénéficiaires de l’ASPA, de l’AAH, ou d’une pension d’invalidité. Les foyers les plus modestes et certains bénéficiaires de prestations sociales continuent de profiter de cette protection, sous réserve de respecter les plafonds fixés par l’administration fiscale.

  • Exemption automatique pour la résidence principale, sauf rares cas particuliers.
  • Taxe maintenue pour les résidences secondaires, avec des majorations possibles selon l’adresse.
  • Exonérations sociales accessibles sous conditions précises de ressources et de situation personnelle.

En 2025, la taxe d’habitation ne disparaît pas vraiment : elle se déplace, se transforme, cible autrement. Si votre boîte aux lettres reste vide cette année, ce n’est pas le cas de tout le monde. Qui sait, demain, quelles lignes subsisteront sur l’avis d’imposition ?

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